Près de 150 professionnels de l’assistance se sont réunis à Paris pour l’Université 2025 de l’Union des Assisteurs. L’événement a mis en lumière les transformations sociales, technologiques et environnementales qui redessinent les métiers du secteur de l’assistance.
L’Université 2025 de l’Union des Assisteurs a rassemblé collaborateurs, dirigeants et partenaires dans un contexte marqué par de profondes évolutions des usages et des attentes des assurés. Ce rendez-vous annuel s’inscrit désormais comme un temps fort de réflexion stratégique pour un secteur étroitement lié aux dynamiques de l’assurance, de la mobilité et de la protection des personnes.
En ouverture, Nicolas Sinz, président de l’Union des Assisteurs, a souligné la capacité collective de la profession à relever des défis structurants. Les échanges ont permis de faire le point sur plusieurs chantiers prioritaires, dont l’attractivité des métiers, la mobilité interne, l’intégration de l’intelligence artificielle et les politiques de diversité. Ces sujets traduisent une volonté partagée d’adapter l’organisation du travail à l’évolution des compétences et aux nouvelles attentes sociales.
Attractivité, compétences et transformation des métiers
Les efforts de valorisation des métiers de l’assistance ont produit des résultats tangibles en matière de recrutement. La profession mise également sur la fluidité des parcours, en favorisant les passerelles entre plateaux opérationnels, fonctions support et postes managériaux. La mobilité géographique apparaît comme un levier structurant de gestion des talents et de sécurisation des compétences.
L’intelligence artificielle, désormais pleinement intégrée aux réflexions sectorielles, fait l’objet d’études destinées à encadrer son déploiement. L’objectif est d’en faire un outil de performance au service de la relation client, sans fragiliser l’emploi. Parallèlement, la signature récente d’un accord de branche sur le handicap et l’ouverture de négociations sur les aidants témoignent d’une approche élargie de la responsabilité sociale dans l’assistance.
La décarbonation au cœur de la stratégie sectorielle
L’édition 2025 a placé la transition environnementale au centre des débats, en particulier sur le volet de l’assistance automobile. La réduction de l’empreinte carbone des opérations constitue désormais un enjeu stratégique pour les acteurs de la chaîne de valeur.
Les pistes évoquées concernent à la fois la limitation progressive des véhicules les plus polluants, le recours accru aux motorisations électriques et aux carburants décarbonés, ainsi que l’accompagnement des bénéficiaires dans leur propre transition de mobilité. Ces orientations s’inscrivent pleinement dans les logiques de climat et de réglementation qui traversent aujourd’hui l’univers de l’assurance.
Les partenaires au cœur de l’évolution des usages
Les discussions ont également mis en évidence le rôle déterminant des partenaires opérationnels, notamment les loueurs de courte durée, les sociétés de dépannage-remorquage et les prestataires de transport. Leur implication conditionne la réussite de la transformation environnementale du secteur.
Des ateliers pratiques ont permis de confronter les ambitions théoriques à la réalité du terrain, en présence d’acteurs de la mobilité et du transport. L’intervention de représentants des politiques publiques est venue apporter un éclairage sur la cohérence entre les objectifs nationaux de planification écologique et les trajectoires opérationnelles des métiers de l’assistance.
Cette dynamique de décarbonation concerne aussi bien l’assistance automobile que l’assistance aux personnes. Elle s’inscrit dans une vision globale intégrant innovation, performance économique et évolution des modèles de services.

