Lors du Congrès des Experts IRD et Construction 2025, Covéa a réaffirmé son ambition de devenir le leader de la réparation durable en habitation. Un positionnement stratégique qui répond à la fois aux exigences environnementales, à la transformation du secteur du bâtiment et à la hausse des sinistres climatiques.
Organisé du 16 au 18 octobre à Lausanne, le Congrès des Experts IRD et Construction de Covéa, en partenariat avec l’amicale des experts du Groupe, a rassemblé les principaux acteurs de l’expertise en assurance autour d’un objectif commun : accélérer la transition vers une réparation plus responsable et économe en ressources.
Lors de leurs interventions, Philippe Rondeau, directeur Expertise et Solutions d’Indemnisation, et Emmanuel Villette, président de l’amicale des experts IRD, ont rappelé que la réparation durable ne constitue plus une option, mais un impératif pour tout le secteur. Cette approche vise à concilier performance économique, innovation technique et réduction de l’empreinte environnementale dans la gestion des sinistres.
Un contexte économique et climatique en tension
Le secteur de la construction traverse une période de forte instabilité. En 2024, la baisse marquée des mises en chantier et l’augmentation des défaillances d’entreprises ont fragilisé la filière. Parallèlement, la hausse du coût des matériaux, amplifiée par le contexte géopolitique et inflationniste, accentue la pression sur les acteurs du marché.
Pour Covéa, groupe d’assurance mutualiste regroupant notamment MAAF, MMA et GMF, cette situation s’inscrit dans un environnement marqué par la multiplication des événements climatiques, dont la charge annuelle moyenne a été multipliée par quatre en 25 ans. Ces évolutions imposent une refonte complète des pratiques d’indemnisation et de réparation.
Vers un modèle de réparation plus responsable
Le modèle de réparation durable promu par Covéa repose sur trois axes majeurs :
– la réparation des biens mobiliers plutôt que leur remplacement, pour limiter la production de nouveaux équipements ;
– la restauration éco-responsable des biens immobiliers, avec des matériaux recyclés, biosourcés ou à faible impact carbone ;
– et la structuration de filières de réemploi pour renforcer l’économie circulaire et la résilience face aux aléas climatiques.
Cette démarche s’accompagne d’une montée en compétence des experts en assurance, formés aux techniques réparatoires durables, notamment sur les lots techniques à forte sinistralité.
L’innovation au cœur de l’expertise en assurance
Le Congrès 2025 a également mis en avant plusieurs avancées technologiques et méthodologiques. L’expertise à distance (EAD) représente désormais 50 % des missions sur le périmètre fréquence, une évolution rendue possible par les outils numériques et la dématérialisation des processus.
Les contrôles qualité se sont intensifiés, traduisant la volonté du Groupe d’améliorer la précision et la transparence des expertises. En parallèle, la lutte anti-fraude a permis de réaliser 8,9 millions d’euros d’économies cumulées en 2024, grâce à une meilleure détection des anomalies.
Enfin, dès 2026, Covéa intégrera un référentiel carbone élaboré par la FEDEA (Fédération de l’Expertise en Assurance) afin de mesurer l’empreinte environnementale de chaque sinistre IRD (incendies, risques divers).
Une dynamique collective au service de la filière
Les tables rondes du Congrès ont réuni les représentants des groupements d’expertise et les collaborateurs de la direction indemnisation. Les échanges ont souligné la nécessité d’une synergie entre les acteurs, experts, assureurs, industriels et entreprises du bâtiment, pour développer les pratiques de réparation, de réemploi et d’innovation écologique.
La conférence de François Gemenne, co-auteur du 6ᵉ rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), a rappelé l’urgence climatique et la responsabilité du secteur assurantiel dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
En clôture, Anne Savey, directrice DIARD Indemnisation, et Emmanuel Villette ont réaffirmé la volonté de Covéa de mobiliser l’ensemble de l’écosystème pour faire de la réparation durable une norme industrielle, au service des assurés et de la planète.