Coût de la santé : ce que révèle le baromètre lesfurets

Le 3e Baromètre santé de lesfurets met en lumière une hausse généralisée du coût des complémentaires santé en 2025, touchant particulièrement les seniors.

L’édition 2025 du Baromètre santé publié par lesfurets met en évidence un intérêt accru des Français pour l’optimisation de leurs contrats de complémentaire santé. Les usages numériques se renforcent dans un marché de plus en plus structuré autour de la comparaison, de la transparence et de l’adaptation des garanties. Dans un contexte économique marqué par l’inflation et la progression du coût des soins, la digitalisation des démarches constitue un levier important pour les assurés, avec une majorité de devis désormais effectués sur smartphone.

Les 26-35 ans s’imposent comme les plus actifs dans l’analyse des offres, témoignant d’une génération habituée aux outils digitaux et sensible aux enjeux d’optimisation budgétaire. Les 36-45 ans et les 56-65 ans se positionnent également comme des segments dynamiques, traduisant une vigilance marquée sur les dépenses contraintes, tandis que les 18-25 ans restent moins engagés dans ces démarches de comparaison.

Les catégories socioprofessionnelles montrent elles aussi des évolutions significatives. Les salariés représentent encore une part importante des comparaisons, malgré un recul par rapport à 2024. La hausse des demandes provenant des personnes en recherche d’emploi illustre un besoin croissant d’ajustement de la couverture dans un contexte d’incertitude professionnelle. Les retraités confirment pour leur part une présence accrue, cohérente avec l’augmentation de leurs besoins en santé.

Une hausse généralisée des cotisations selon l’âge et le statut

L’étude observe une augmentation marquée des primes d’assurance santé entre 2024 et 2025, avec des écarts importants selon les tranches d’âge. Les seniors, traditionnellement exposés à des besoins plus élevés et à une consommation plus régulière de soins, demeurent la catégorie la plus touchée. Leur cotisation moyenne, déjà élevée en 2024, progresse encore cette année.

Les hausses sont visibles sur l’ensemble des tranches d’âge, avec une intensité plus forte chez les 36-45 ans et les 46-55 ans, reflétant une pression accrue sur les actifs, pourtant déjà confrontés à l’augmentation générale du coût de la vie. Les étudiants, malgré une prime moyenne plus faible, ne sont pas épargnés, confirmant une tendance généralisée.

L’analyse par catégories socioprofessionnelles renforce ce constat. Les salariés enregistrent la hausse la plus marquée, traduisant un possible effet de rattrapage lié à l’évolution des usages et des coûts. Les travailleurs non-salariés, souvent confrontés à une autonomie complète sur le choix de leur couverture, subissent eux aussi une progression notable. Les retraités, en revanche, voient leur prime n’augmenter que marginalement, ce qui s’explique probablement par des mécanismes d’ajustement déjà intégrés dans leurs contrats.

Des écarts tarifaires importants selon les régions

Le baromètre souligne des variations régionales significatives, liées notamment aux pratiques médicales locales, aux dépassements d’honoraires et à la densité de population. Les Hauts-de-France affichent les primes les plus élevées, suivis par la Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Île-de-France.

À l’inverse, la Bretagne demeure la région la plus accessible, avec un écart moyen de près de 210 euros par rapport aux Hauts-de-France. Ces différences reflètent les réalités territoriales en matière de coût des soins, de consommation médicale et de structure des offres disponibles. Pour les professionnels de l’assurance et de la distribution, ces disparités illustrent la nécessité d’une approche territoriale affinée, intégrant les particularités locales dans la conception et la tarification des contrats.

Des arbitrages plus marqués sur les garanties souscrites

L’édition 2025 montre une tendance générale à l’ajustement des garanties afin de maîtriser les coûts. La garantie dentaire, historiquement l’une des plus coûteuses, fait l’objet de réductions de niveau chez certains segments, notamment les 26-35 ans et les 50-55 ans. Les seniors, quant à eux, allègent également certaines garanties, en s’appuyant davantage sur le dispositif 100 % santé.

En matière d’optique, les comportements restent relativement stables par rapport à 2024. Les actifs de 36 à 65 ans privilégient toujours des niveaux de remboursement élevés, tandis que les seniors tendent à se replier vers des couvertures minimales. Ces choix traduisent une adaptation pragmatique aux besoins réels et aux dispositifs réglementaires.

La garantie hospitalisation, quant à elle, demeure un pivot central de la protection santé, avec une montée en intensité des niveaux de couverture en fonction de l’âge. L’étude montre un renforcement de la prudence dès 56 ans, signe d’une prise de conscience accrue du risque d’hospitalisation et de son impact financier potentiel.

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