86 % des Français prévoient de resserrer leur budget

Dans un contexte économique incertain, les Français comptent adapter leurs dépenses d’ici la fin 2025. Les plus âgés misent sur la restriction, les plus jeunes sur l’anticipation et des solutions de paiement flexibles, avec des priorités sectorielles et de canaux d’achats qui évoluent.

Réalisée du 12 au 14 août dernier auprès de 1 010 personnes, l’étude CSA pour Oney décrit une consommation plus stratégique. La prudence domine : 86 % déclarent vouloir être économes. Mais l’âge façonne les choix : 36 % des 49 ans et plus prévoient de restreindre leurs achats d’ici la fin de l’année, quand 24 % des moins de 35 ans disent vouloir anticiper pour obtenir de meilleurs prix.

Le prix reste le critère déterminant (78 %, 82 % chez les 50-64 ans), devant la qualité (61 %, 65 % au-delà de 35 ans). L’envie de « profiter des promotions » recule par rapport à août 2024 (28 % contre 32 %), davantage chez les 50-64 ans (27 %) que chez les 18-24 ans (15 %). L’éco-responsabilité décline encore (18 % en 2025, 23 % en 2022), signe d’un arbitrage plus serré sur le prix.

Dans cette optimisation, le paiement fractionné progresse : 21 % envisagent d’y recourir (3 ou 4 fois, ou crédit à la consommation). L’appétence est forte chez les 18-24 ans (43 %), contre 12 % des 50-64 ans et 16 % des 65 ans et plus. Ce type de paiement redessine les paniers selon les secteurs : le luxe (67 %), la bijouterie (64 %) et l’ameublement-décoration (53 %) sont les plus concernés par la restriction, tandis que bien-être/hygiène/cosmétique (70 %), réparation automobile (64 %) et culture (59 %) restent prioritaires. Dans le voyage-tourisme, 6 % envisagent un paiement fractionné, contre 2 % dans le bricolage et 3 % pour l’habillement.

Les canaux de distribution suivent cette recomposition. Les plateformes en ligne s’imposent dans les intentions (49 %, 57 % chez les 25-34 ans) et dans les achats effectifs (51 %). Viennent ensuite les centres commerciaux (42 % d’intentions ; 47 % d’achats) puis les magasins de grandes enseignes en ville ou près du domicile (40 % ; 38 %). Les petits commerces de centre-ville restent freinés par des prix jugés élevés (44 %) et les difficultés de stationnement (34 %).

Au total, la fin d’année s’annonce marquée par des arbitrages serrés, plus orientée budget et une utilisation plus fréquente des solutions de paiement flexibles.

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