Signé le 28 août 2025 entre l’Uncam et neuf organisations gestionnaires, le nouvel accord national cadre le développement d’une offre de soins de proximité, renforce la coordination et valorise les missions de santé publique des centres.
L’Uncam et neuf organisations gestionnaires (ADEDOM, FMF, FNMF, FNCS, UNADMR, UNA, C3SI, FEHAP, CANSSM) ont conclu le 28 août dernier un accord national encadrant les relations entre centres de santé et l’Assurance Maladie. Fruit d’un dialogue mené en moins de quatre mois, le texte fixe des axes pour les prochaines années : développement d’une offre de soins accessible à tarif opposable, renforcement de l’exercice coordonné et valorisation des missions de santé publique, avec une attention aux patients vulnérables.
Le réseau compte aujourd’hui plus de 3 000 centres conventionnés sur tout le territoire (44 % médicaux et polyvalents, 42 % dentaires, 14 % infirmiers), contre près de 2 000 en 2019. L’accord représente un investissement de 30 millions d’euros en 2026 afin de consolider le modèle économique, via des rémunérations forfaitaires orientées vers l’atteinte d’objectifs de qualité et de coordination des soins.
Plusieurs mesures concrètes sont prévues : revalorisation liée aux horaires d’ouverture, à la fonction de coordination et aux actions de santé publique ; révision des indicateurs pour mieux prendre en compte la complexité des situations (C2S, ALD, AME, handicap) ; reconnaissance du travail en équipe grâce à un indicateur dédié au suivi de la « file active d’équipe ».
Le fonctionnement des centres est également simplifié : facilitation du recrutement des assistants médicaux (quota porté de 4 à 8 par centre, déplafonné en zones sous-denses), automatisation et application des contrats démographiques à tous les professionnels éligibles (hors centres dentaires), création d’un indicateur de rémunération pour l’engagement en santé environnementale.
Pour Thomas Fatôme, directeur général de l’Uncam, « La signature de ce nouvel accord, conclu avec l’ensemble des organisations gestionnaires de centres de santé, que je remercie pour la qualité de nos échanges, marque une étape importante : cet accord reconnaît et soutient leur rôle en termes d’accessibilité, de coordination et de qualité des soins. C’est un point de départ : je suis convaincu qu’ils ont un rôle encore plus grand à jouer. Dans les prochains mois, nous travaillerons avec nos partenaires pour préciser les rémunérations complémentaires en lien avec des actions de santé publique, auprès de patients plus précaires ou éloignés des soins, ou dans des territoires en difficulté. »
La mise en œuvre se poursuivra dans des groupes de travail dédiés : création d’un contrat d’initiative territoriale pour améliorer l’offre de soins, déploiement de modalités de rémunération alternatives (PEPS, IPEP…) et valorisation du rôle des centres accueillant des patientèles atypiques. L’accord ouvre ainsi une nouvelle phase pour la relation entre centres de santé et Assurance Maladie.

