Malgré une baisse des faits constatés, la peur du cambriolage reste la principale préoccupation des Français en matière de sécurité domestique
Une crainte toujours ancrée dans les foyers français
Avec 218 700 cambriolages enregistrés en 2024, l’Observatoire de la Sécurité des Foyers (OSF), piloté par Covéa, Verisure et Saretec, met en lumière une réalité paradoxale : bien que les infractions soient en recul de 11 % par rapport à 2021, elles demeurent une source majeure d’anxiété pour 83 % des Français. À l’approche des vacances estivales, ce sentiment d’insécurité est renforcé par les risques accrus lors des périodes de congés, et rappelle l’importance d’une prévention efficace.
L’étude souligne que les propriétaires sont davantage ciblés que les locataires, avec une part croissante de cambriolages survenant en présence des occupants. Cette évolution des modes opératoires pose des défis spécifiques aux assureurs, tant en matière d’accompagnement que de couverture des risques. Elle appelle également à une vigilance renouvelée en matière d’innovation assurantielle et de prévention des sinistres.
Des risques concentrés sur certaines périodes et certaines régions
Les données recueillies révèlent des pics d’incidents en août et en décembre, périodes propices à l’absence prolongée des résidents. 60 % des cambriolages ont lieu en l’absence des occupants, tandis que 40 % surviennent alors que le domicile est habité, un phénomène en hausse notable depuis 2021.
La répartition géographique montre une surreprésentation des cas en zones urbaines, notamment en Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Paris, Lyon, Marseille ou Toulouse apparaissent comme des zones critiques, où les enjeux de protection du patrimoine et de sécurisation des habitations sont particulièrement sensibles pour les assureurs et les collectivités.
Les biens ciblés et les leviers de prévention
Les objets les plus prisés par les cambrioleurs demeurent les bijoux de valeur, les articles de maroquinerie de luxe et les équipements high-tech. Face à cette vulnérabilité, l’OSF rappelle les gestes simples à adopter : éviter l’exposition de ses habitudes sur les réseaux sociaux, sécuriser son domicile avec des systèmes de télésurveillance, conserver ses justificatifs de valeur séparément des objets eux-mêmes, et mettre à jour régulièrement ses garanties.
Cette approche préventive est d’autant plus pertinente qu’elle conditionne souvent le niveau d’indemnisation, en particulier pour les objets non facturés. Les contrats multirisques habitation (MRH) doivent donc évoluer pour mieux refléter ces nouvelles pratiques, en lien avec les besoins de protection des assurés et les politiques d’équipement des foyers.
Le rôle renforcé de l’assurance dans l’accompagnement des sinistrés
Au-delà de la couverture matérielle, les conséquences psychologiques d’un cambriolage exigent un accompagnement spécifique. La dimension émotionnelle de l’événement doit être prise en compte dans les offres d’assurance, à travers des services de soutien ou des solutions de sécurisation post-sinistre.
Pour les acteurs de l’assurance comme pour les opérateurs de sécurité, la publication de cet Observatoire s’inscrit dans une démarche collective de responsabilisation et de partage de la connaissance des risques. Il contribue à alimenter une réflexion structurante sur la prévention, la protection des biens, et l’évolution des comportements face à la menace du vol à domicile.
Source : CP de Covéa, Verisure et Saretec

