« La loi Pacte crée des passerelles entre l’économie sociale et le monde lucratif »

Christian Schmidt de la Brélie, Directeur Général de Klesia revient sur le projet de loi PACTE et sur son intérêt pour son groupe.
Nous allons évoquer la reconnaissance de l’entreprise à mission dans la loi PACTE : plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises, qui est en cours de discussion à l’Assemblée Nationale. Christian Schmidt de la Brélie, quelle est votre position et celle de Klesia sur l’aspect entreprise à mission de la loi PACTE ?
Pour Klesia, ce qui a retenu notre attention c’est l’article 61 de cette loi. En tant qu’assureur paritaire mutualiste non lucratif et se définissant comme un assureur d’intérêt général, l’intérêt de cette loi est de faire le lien entre des entreprises qui relèvent du Code des Assurances et nous-mêmes qui relevons du Code de la Sécurité Sociale et du Code de la Mutualité. C’est aussi une opportunité de communiquer sur de ce que l’on sait faire depuis un certain nombre d’années en matière d’intérêt général.
Pouvez-vous nous donner des exemples concrets d’actions déjà réalisées par votre groupe ?
En matière d’intérêt général, notre mission se concentre sur deux secteurs que sont la retraite et l’assurance de personnes (prévoyance et santé). Nous exerçons notre influence pour que certaines réglementations sur certains sujets soient mises en place. Je pense à la généralisation de la complémentaire santé que nous avons mis en place à la demande des partenaires sociaux de la branche hôtels cafés restaurants dès 2011 et sans attendre la loi de 2015. De plus, dès l’année 2011 nous avons mis en avant avec la branche de la pharmacie d’officine, la vaccination antigrippale trois ans avant l’action de notre Ministre Agnès Buzyn, pour davantage diffuser cette pratique.
Quand nous observons les secteurs d’activités que nous protégeons, nous remarquons souvent que ce qui se traduit dans une loi répond à des attentes existantes avant la mise en place de la loi. Dans la branche hôtels cafés restaurants, la mise en place de la TVA à 5,5% avait amené un questionnement des salariés, la mise en place d’une complémentaire santé était une attente qui s’est généralisée avant même la mise en place de la loi.
Dans la même démarche pour le secteur du transport, l’ensemble des dispositifs de protection sociale en prévoyance-santé a amené un véritable tournant sur la partie prévention. Il se trouve que le taux d’accidentologie dans le monde du transport est malheureusement supérieur aux autres secteurs d’activité. Nous avons abouti à un nouveau régime de prévention sur lequel nous avons signé un accord avec la CSMF (Confédération des Syndicats Médicaux Français) permettant aux ressortissants du secteur du transport d’avoir une consultation prévention facturé à 125 euros pour 45 minutes de consultation.
En synthèse, je pense que nous faisons beaucoup d’actions mais nous ne communiquons pas assez sur le sujet.
En conclusion est-ce-que vous pouvez nous dire en quoi la loi PACTE peut être eu une opportunité pour un groupe de protection sociale comme Klesia ?
Tout d’abord, la loi PACTE permet de mieux communiquer, d’être une caisse de résonance entre le monde de l’économie sociale et le monde purement lucratif. Elle pourrait permettre aussi de créer des structures communes qui pourraient voir le jour entre institutions de prévoyance, mutuelles, et compagnies d’assurances dans les prochaines années. Nous allons d’ailleurs faire en sorte que notre compagnie d’assurance, filiale de nos institutions de prévoyance, puisse être une des premières entreprises à mission dans le secteur de l’assurance dans les prochains mois.
Source : Extrait de l’émission « Le statut “ Entreprises à Mission ”, mes convictions ! » réalisée lors du TDAY Insurance du 25 septembre 2018. Retrouvez l’ensemble de l’interview en vidéo.
 

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